Son jardinier

Uriel Dein et le globe

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J’explore tout ce qui peut agrémenter cet espace qui est le jardin. Je joue avec les éléments qui inspirent la longévité en contrebalance avec la création des structures éphémères. J’utilise la matière végétale à la vie courte, plessis, espaces de grandes herbes folles, de landart avec les feuilles en automne, la mise en valeur des racines dénudées de chênes plongeant dans le sol…   

Uriel Dein, propriétaire et concepteur du jardin

»

J’ai pris le parti de mettre en valeur leur « charpente », plutôt que de les contraindre par le haut. À certains sujets, pour les mettre en valeur et diriger le regard, je colorie le tronc avec des pigments ocre.

Dans plusieurs massifs du jardin sont installés des mini-composts circulaires en bois ajouré, que j’appelle des puits de vie. La matière végétale est rassemblée sans jamais être retournée abritant et invitant une microfaune spécialisée. Une étude de référencement faunique est actuellement menée par Fredon Bretagne sous la responsabilité de M. Tadier.

Dans le même esprit, j’ai imaginé « le petit permaculteur » pour soigner le végétal de diverses carences, tout en nourrissant les oiseaux. C’est tout simplement une mangeoire à oiseaux que je place quasi au-dessus de la plante en question qui
« récolte » de cette façon des déjections des volatiles.

De nombreux nichoirs à passereaux, essentiellement à toit végétalisé s’il vous plaît ! ornent le jardin. Les arbres creux, surtout des chênes, sont préservés permettant l’installation de chouettes, hiboux et pics.

La vision du jardin est tournée depuis toujours vers l’écologie, c’est un jardin qui se veut simplement vivant. Les conditions particulières du sol, l’hygrométrie et l’exposition guident le choix des végétaux. J’aime observer les plantes spontanées et les inclure dans mes aménagements. Quand par exemple dans mon sol « froid » argileux une espèce prolifère, je suis satisfait de la voir se répandre au jardin, comme par exemple le lamier maculé, la scille à deux feuilles, le cyclamen à feuilles de lierre et le doronic à grandes fleurs. Leur naturalisation signifie un équilibre et leur parfaite adaptation au lieu.

Le jardin est en partie ombragé par la présence d’un grand nombre d’arbres. Je réalise des plantations en conséquence d’espèces aimant l’ombre et d’autres qui profitent des espaces plus éclairés.

Afin de gérer l’arrivée de la lumière au sol, je réalise l’élagage des couronnes de branches basses des arbres environnants.

Le jardin est régulièrement enrichi de nouveaux espaces gagnés sur la partie du terrain jusque-là juste enherbés, qui seront délimités et intégrés par des allées en pierres, des murets, des haies… Plusieurs structures en fer cintrés, de formes différentes, servent de support aux plantes grimpantes. Je choisis des lianes essentiellement de la pépinière AOBA, qui propose des espèces peu connues et adaptées au lieu. Ce procédé invite à apprécier les végétaux dans leur volume naturel non contrarié. J’aime occuper l’espace à plusieurs niveaux en créant ainsi des biotopes supplémentaires.

L’aménagement et l’entretien du jardin reste par contre mon domaine personnel. J’y travaille pendant mon temps libre grâce à mes expériences dans le domaine des aménagements de jardin dans le cadre de mon entreprise « Jardin de calade ».

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